Les derniers jours des fauves

Jérôme Leroy

Manufacture de livres

  • Conseillé par (Libraire)
    10 février 2022

    Dans une France un peu différente de l'actuelle mais qui y ressemble beaucoup quand même.
    Jérôme Leroy raconte la France covidienne en imaginant une Nathalie Séchard, à la tête d'un nouveau parti (Nouvelle Société), devenue Présidente, coiffant au poteau la candidate du Bloc patriotique. Mais après deux années de gestion de pandémie, elle a décidé de claquer la porte et de ne pas se représenter. Le bal des requins (ou plutôt des fauves) peut commencer pour la course à la présidence !
    Alors oui, ça parle politique, covid, France fatiguée, dérèglement climatique, mais c'est sans compter le style et la verve de l'auteur, qui raconte ce panier de crabes, ce bordel dystopique avec un certain désabusement léger voire goguenard. Donc c'est bien.


  • Conseillé par
    5 mai 2022

    politique

    Un roman foisonnant qui nous emmène dans les coulisses sales du pouvoir juste avant les élections présidentielles.

    Nous sommes en France, pendant le premier confinement qui dure depuis plus de 15 mois sous une canicule étouffante.

    La présidente a décidé de ne pas se représenter à la prochaine élection. Commence alors les jeux de pouvoir mortifères.

    Je commence par le seul bémol : les personnages mettent du temps à se mettre en place, le temps du récit s’étire, puis subit une accélération soudaine : des semaines sont balayées en une phrase.

    Mais j’ai aimé cette atmosphère poisseuse de canicule qui m’a rappelé des souvenirs.

    J’ai aimé l’humour parfois avec le groupe militant des Bonobos Effondrés dont fait partie la fille du ministre de l’écologie.

    J’ai souri quand son amoureux se retrouve enfermé dans un pigeonnier et se fait littéralement chier dessus par les volatiles.

    J’ai aimé les noms des personnages : Lucien comme de Rubempré ; Jeanne comme la petite Jehanne de France ; Clio et son prénom de Muse ; Beauséant dans son fauteuil de ministre.

    J’ai aimé le nom de la villa de plage du père de Clio et son double sens : Le Devoir de vacances.

    J’ai découvert les morts suspectes de Joseph Fontanet et Georges Boulin, deux hommes politiques français anciens ministres.

    J’ai également appris l’existence aux Etats-Unis du Weather Underground à l’image des Black Panthers.

    J’ai aimé le faucon crécelle qui apparait parfois aux personnages : certains connaissent son nom, d’autres s’en fichent.

    Il est beaucoup question de lettres grecques avec les variants mortels qui sévissent, dont le gamma.

    Un roman dans lequel il est beaucoup question de Guy Debord.

    Un roman plein de références littéraires.

    Si la moitié des actes de terrorisme commis pour prendre le pouvoir sont vrais, nous avons du soucis à nous faire….

    L’image que je retiendrai :

    Celle du bleu des piscines qui tournent vite quand l’eau est coupée sur le territoire.


  • Conseillé par (Libraire)
    11 février 2022

    Coup de cœur de la chouette

    Le pouvoir aveugle tous ses prétendants. Et après des mois d'une pandémie mondiale, certains sont prêts à tout pour l'obtenir. La France de Jérôme Leroy est présidée par les magouilles, les intérêts privés gérés en coulisses et les comptes réglés au couteau et aux coups de feu. Les derniers jours des fauves ne font pas exception. Brillant!


  • Conseillé par (Libraire)
    4 février 2022

    Un roman noir implacable

    Jérôme Leroy signe là un roman noir implacable et suffocant. Il se frotte cette fois-ci à la politique et à ses turpitudes, dans une France à bout de souffle, étrillée par des années de crises multiples et dont la Présidente s’apprête à lâcher le pouvoir. Elle n’en veut plus. Celle qui incarnait le renouveau, n'incarne plus grand chose. S'ouvre alors une lutte féroce entre les partis pour remporter la mise. Le tout dans une chaleur caniculaire. Ceci n'est pas une dystopie...
    Comme le dit si bien Jérôme Leroy, c'est bien notre présent qu'il raconte. Il pousse à peine le trait en fait, et c'est ce en quoi son roman est unique dans le genre. Il sent l'époque et ses dérives. Il en joue aussi et s’en donne à cœur joie lorsqu’il décrit les politiques et leurs vilenies. C'est souvent drôle et bien senti.
    Rythmé, efficace et redoutable !