Une dernière fois la nuit

Sébastien Berlendis

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  • Conseillé par
    26 juillet 2013

    Il ne faudrait pas croire et surtout commettre l'erreur de lire rapidement ce livre vu le nombre de pages. Ce serait passer à côté de tout ce qui perle entre ces lignes et de la quintessence des phrases.
    Histoire d'un homme et "d'un corps qui tousse. Qui s'essouffle et s'asphyxie", le narrateur est un jeune homme atteint d'asthme sévère. Son enfance et son adolescence sont des voyages entre la maison familiale à Bracca, les termes de San Pelligrino, les hôpitaux et le sanatorium. Il y la peur insidieuse de mourir quand les crises sont fortes " je suis en proie à la panique, celle d'une souffrance qui n'est plus maîtrisée de l'intérieur". " Je me demande combien de temps ça prend un coeur qui cesse de battre". Rares sont les moments où la maladie lui laisse du répit.

    Soldat toujours sur le qui-vive, médecins armés mais impuissants. A dix-sept ans, il rencontre Simona, une belle au souffle court et la rage de vivre l'amour intensément car rien ne dure.
    Premier roman à l'écriture minimaliste qui n'est pas rappeler Jeanne Benameur et la précision des mots choisis.
    Un texte fort, cruellement beau dont le rythme épouse celui du récit et m'a laissée sonnée, ébahie.
    Je pourrais vous citer des paragraphes ou d'autres phrases comme " mon corps me condamne à des pensées à court terme" tant elle sont nombreuses ! La dernière page est déchirante...
    Une lecture dont on en ne peut pas sortir indemne !