Regarder l'océan

Dominique A

Stock

  • Conseillé par
    18 mai 2016

    A travers de petits textes, Dominique Ané nous parle de son adolescence à moins que ce ne soit de la fiction, le tout s'emmêlant sans doute, comme le dit Lim Chul-woo, auteur coréen : "Sur le squelette de mes souvenirs d'adolescent, j'ai drapé quelques haillons romanesques". De courts textes qui se répondent entre eux et qui répondent aussi au recueil précédent de l'auteur, "Y revenir", plus centré sur l'enfance. Une suite donc...

    La ville est très présente dans ce livre, jamais nommée par son nom, elle est néanmoins le lieu vers lequel le jeune homme narrateur converge pour ses nouvelles expériences. Sans doute le gouffre qui s'est creusé entre lui, "Le Parisien" (parce qu'il habite dans une petite ville) et ses anciennes connaissances de la campagne -et que celles-ci lui font bien sentir-, est-il la source de cette omniprésence de la ville. Et même si l'éveil des sens se fera plutôt assez loin de l'urbanisation, la découverte de l'amitié forte, de l'amour, de la musique, les essais de toutes sortes se feront en ville.

    Beaux et courts textes de l'auteur qui habituellement est à peine dissimulé sous son nom de chanteur, Dominique A. Si vous ne le connaissez pas, c'est un tort, écoutez son dernier et somptueux album Eléor, vous verrez des similitudes dans l'écriture -une chanson d'ailleurs s'appelle L'océan. Les textes de Regarder l'océan pourraient aisément se retrouver mis en musique. Ils sont nostalgiques, poétiques, mélancoliques : "La vie me fait peur, mais il faut bien vivre. Un regret, si fort soit-il, n'y suffit pas. J'apprends à me faire aimer, et à aimer moi-même. Cela m'occupe. Mon obsession a perdu de son autorité : j'en viens parfois à douter de la fiabilité de mon souvenir. Je m'en veux alors un peu." (p.41).

    De la même génération que Dominique Ané, je me retrouve dans pas mal de ses écrits, dans les états d'âme d'adolescents que nous étions, pas vraiment dans la musique que j'ai découverte assez tardivement et pas en tant qu'interprète mais dans le reste. Nous traînons également dans les mêmes endroits puisque nous nous sommes croisés deux fois récemment, lui descendant d'un navibus (pour les curieux, la signification de ce mot étrange est ici) et moi y montant -la première fois- et vice-versa la seconde ; moi, je l'ai reconnu mais pas l'inverse -ce qui est étonnant car je suis quand même allé deux fois à ses concerts et j'achète ses CD..., m'enfin, me snoberait-il ?- je n'ai pas osé l'aborder et le déranger et d'ailleurs que lui aurais-je dit à part "J'aime bien ce que vous faites... ?", même si c'est vrai que j'aime bien ce qu'il écrit et chante...


  • Conseillé par
    21 juin 2015

    nostalgie

    J’ai eu un peu de mal à entrer dans « la petite musique » de l’auteur. Mais heureusement, le texte est court et j’ai pu le lire d’une traite, m’imprégnant ainsi de ces petits histoires qui se suivent.

    C’est un livre qui ne me restera malheureusement pas longtemps en mémoire.

    Et d’après mon Cher et Tendre, ce sont des textes qui se prêtent plutôt à la mise en musique.

    Quand je vous parlais de musique dans cette lecture….

    L’image que je retiendrai :

    Celle des nuits d’hôtel qui se succèdent, au point que le narrateur préfère y dormir plutôt que chez lui.

    https://alexmotamots.wordpress.com/2015/06/12/regarder-locean-dominique-a/