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    22 janvier 2017

    Anna Madrigal, celle qui fut la logeuse du 28, Barbary lane, a désormais 92 ans et vit avec le jeune Jake qui prend soin d'elle et l'aide au quotidien. Mais même s'il la veille avec ferveur et constance, elle sait bien que son séjour sur terre touche à sa fin. Et, avant de quitter définitivement ce monde, la vieille dame aimerait faire la paix avec son passé. Brian et sa nouvelle épouse Wren l'embarquent donc direction le Névada et la petite ville de Winnemucca où elle a grandi. A cette époque, elle s'appelait Andy et vivait à la Lune bleue, le bordel tenu par sa mère. Et le voyage ne s'arrête pas là, profitant de la présence de tous leurs amis au Burning Man qui se tient non loin de là, le trio y fait un saut afin de retrouver Jake, Shawna et même le casanier Michaël qui s'est laissé convaincre par son mari de délaisser un temps son confort pour faire la fête dans la poussière du désert.

    Lire ce neuvième et dernier tome des chroniques d'Armistead Maupin, c'est retrouver de vieux amis que l'on connait depuis leurs jeunes années débridées jusqu'à l'apaisement de la vieillesse. Cet opus, consacré à la fameuse Mrs Madrigal, nous en apprend plus sur son passé, quand elle était encore le jeune Andy, évoluant au milieu des prostitués, conscient de sa différence et connaissant ses premiers émois avec le beau Lasko en cachette d'une mère prête à tout pour lui faire épouser une riche jeune fille.
    Voilà pour le côté positif de l'histoire...Pour le reste, ça rame un peu. Les autres personnages sont délaissés, le Burning Man tient une place aussi importante qu'inutile et il n'y a pas vraiment d'intrigue.
    Pour son final, Maupin ne s'est pas foulé et c'est bien dommage. Rien de marquant, rien de grandiose et il faut vraiment être un fan de la série pour être indulgent. Un dixième tome pour rattraper tout ça, Mister Maupin ?