Lune de miel
EAN13
9782841877676
ISBN
978-2-84187-767-6
Éditeur
Archipel
Date de publication
Collection
Roman français
Nombre de pages
322
Dimensions
24 x 15,4 cm
Poids
484 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Code dewey
849
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DU MÊME AUTEUR

La Maison au bord du lac, L'Archipel, 2005

Quatre souris vertes, Lattès, 2005.

Terreur au troisième degré, Lattès, 2005.

Deuxième chance, Lattès, 2004.

Pour toi, Nicolas, l'Archipel, 2004.

L'Été des machettes, Fleuve Noir, 2004.

Noires sont les violettes, Lattès, 2004.

Beach House, Lattès, 2003.

Vendredi noir, Fleuve Noir, 2003.

Premier à mourir, Lattès, 2003.

Rouges sont les roses, Lattès, 2002.

Celui qui dansait sur les tombes, Fleuve Noir, 2002.

Le Jeu du furet, Lattès, 2001.

La Dernière Prophétie, l'Archipel, 2001.

Souffle le vent, Lattès, 2000.

Au chat et à la souris, Lattès, 1999.

La Diabolique, Lattès, 1998.

Jack et Jill, Lattès, 1997.

Et tombent les filles, Lattès, 1995.

Le Masque de l'araignée, Lattès, 1993.

Ce livre a été publié sous le titre

Honeymoon par Little, Brown & Company, New York, 2005.

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Et, pour le Canada, à Édipresse Inc., 945, avenue Beaumont, Montréal, Québec, H3N 1W3.

eISBN 978-2-8098-1160-5

Copyright © James Patterson, 2004. Copyright © L'Archipel, 2006, pour la traduction française.

Prologue

QUI A FAIT QUOI ?

« Il ne faut pas se fier aux apparences. »

Tout allait parfaitement bien. Maintenant, plié en deux, j'agrippe mon ventre, en proie à une souffrance atroce. Bon sang, que m'arrive-t-il?

Je n'en ai pas la moindre idée. Mon être entier est absorbé par ce que je ressens. C'est inimaginable. Comme si la paroi de mon estomac se consumait soudain, rongée par un acide. Je hurle, je gémis et, surtout, je prie... je prie pour que cela cesse. En vain.

La brûlure se prolonge, laissant un trou par lequel la bile s'écoule sur mes entrailles, avec un grésillement. Ma propre chair se dissout et répand son odeur tout autour. Je suis en train de mourir.

Non, c'est pis encore. Bien pis. Je suis écorché vif, de l'intérieur. Et ce n'est que le début. Une langue de feu s'élance et explose dans ma gorge. Elle bloque l'entrée de l'air; je lutte pour respirer.

Tout à coup, je m'écroule, incapable d'empêcher ma chute. Quand ma tête heurte le plancher, mon crâne se fend. Le sang sombre, épais, suinte sur mon sourcil droit et me fait cligner des paupières à plusieurs reprises. J'y prête à peine attention.

Le brasier redouble d'intensité, continue de s'étendre. Jusqu'à mes narines, mes oreilles. Il cerne mes yeux dont les vaisseaux sanguins se boursouflent, comme du métal en fusion. J'essaie de me relever, sans y parvenir. Lorsque j'y arrive enfin, j'essaie de courir mais je n'arrive qu'à trébucher. Transformées en plomb, mes jambes ne pourront franchir les trois mètres qui me séparent de la salle de bains.

Je l'atteins pourtant, sans savoir comment. Avec fébrilité, je verrouille la porte derrière moi. Mes genoux lâchent et, de nouveau, je m'effondre sur le sol. Le carrelage froid accueille ma joue avec un craquement terrifiant.

La cuvette des toilettes oscille, comme le reste de la pièce. Il me faut agripper le lavabo vers lequel je tends mes bras vacillants. Impossible. Mon corps se met à tressauter comme si un courant de mille volts me parcourait les veines.

Alors, je m'applique à ramper. La douleur se diffuse jusqu'au bout de mes ongles, qui s'enfoncent dans les joints du carrelage pour me tirer en avant. J'attrape désespérément la cuvette des toilettes et je hisse ma tête au niveau du rebord.

Pendant une seconde, mon gosier s'ouvre et je m'efforce d'aspirer. Soulevé par des haut-le-cœur, je sens les muscles de ma poitrine se tendre et se tordre. Un par un, ils se déchirent, comme lacérés par des lames de rasoir.

Des coups retentissent à la porte. Je tourne la tête. Ils deviennent de plus en plus forts et se transforment en un martèlement insistant.

Si seulement c'était la Mort, venant mettre fin à cet épouvantable martyre ! Mais ce n'est pas elle, pas encore, et je comprends tout à coup que, même si je ne sais pas ce qui m'a tué ce soir, je sais foutrement bien qui l'a fait.

I

DES COUPLES PARFAITS

1

Nora sentait le regard de Connor posé sur elle.

Chaque fois qu'elle se préparait à un voyage professionnel, il se comportait de la même façon. Il appuyait sa silhouette d'un mètre quatre-vingt-deux contre le chambranle de la porte, les mains dans les poches et le sourcil désapprobateur. L'idée de la séparation lui était insupportable.

Habituellement, il se contentait de l'observer en silence pendant qu'elle remplissait sa valise, en buvant de temps en temps une gorgée d'Évian, son eau minérale favorite. Cet après-midi-là, toutefois, il ne put se contenir.

— Ne pars pas, implora-t-il de sa voix grave.

Elle se tourna vers lui avec un tendre sourire.

— Tu sais bien qu'il le faut. Et que je déteste ça autant que toi.

— Mais tu me manques déjà ! N'y va pas, envoie-les promener !

Dès le premier jour, la jeune femme avait été fascinée par la vulnérabilité que Connor s'autorisait à manifester devant elle et qui offrait un contraste frappant avec son image publique. Banquier richissime et coriace, il possédait sa propre compagnie à Greenwich, Connecticut, ainsi qu'un autre bureau à Londres. Ce lion puissant et fier, au regard de toutou, était à quarante ans à peine le roi de son domaine d'activités. En la personne de Nora, trente-trois ans, il avait trouvé sa reine, son authentique âme sœur.

— Tu sais que je pourrais t'attacher et t'empêcher de partir, plaisanta-t-il.

— Ce serait génial !

Elle souleva quelques vêtements déjà pliés dans la valise.

— Mais, d'abord, tu pourrais peut-être m'aider à trouver mon cardigan vert ? poursuivit-elle.

Connor finit par s'esclaffer. Elle ne cessait de l'attendrir, tout en ayant sur lui un effet stimulant.

— Tu veux dire celui avec des boutons de nacre? Il est dans le grand placard.

Elle gloussa.

— Tu t'es encore habillé avec mes vêtements, c'est ça ?

La vaste et sombre penderie l'engloutit. Lorsqu'elle en ressortit, le pull à la main, Connor se tenait au pied du lit, la fixant avec des yeux pétillants et un large sourire.

— Oh là ! Je connais cette expression, dit-elle.

— De quoi parles-tu ?

— De celle qui me dit que tu réclames un cadeau d'adieu.

Elle réfléchit un moment et sourit à son tour. Lâchant le cardigan sur la valise, elle se dirigea lentement vers Connor et s'immobilisa à quelques centimètres de son corps, simplement vêtue de son soutien-gorge et de son slip.

— Voici ton présent, chuchota-t-elle en se penchant vers lui.

Doucement, il lui embrassa le cou et les épaules, puis suivit sur sa peau la ligne imaginaire qui reliait les courbes hardies de ses seins, sur lesquels il s'attarda. Caressant le bras de sa compagne d'une main, il dirigea l'autre vers l'agrafe de son soutien-gorge.

Nora s'abandonna aux sensations voluptueuses qui s'emparaient d'elle. Mignon, drôle et performant. Que demander de plus?

Il s'agenouilla et posa ses lèvres sur le ventre lisse, sa langue traçant des cercles légers autour du nombril. Un pouce posé sur chacune des hanches de sa partenaire, il baissa lentement le slip, ponctuant chaque étape d'un baiser.

— Mmm... Que c'est bon, murmura Nora.

Alors que son amant se relevait, elle le déshabilla à son tour, conjuguant avec art rapidité et sensualité.

Pendant quelques secondes, ils restèrent immobiles, entièrement nus, se dévorant des yeux. Soudain, la jeune femme eut un petit rire. Elle donna un coup léger sur la poitrine de Connor qui tomba en arrière sur le lit, pénis dressé, prodigieux cadran solaire humain, étendu sur la couette. Plongeant la main dans sa valise, elle en sortit une ceinture de cuir noir qu'elle tendit d'un coup sec.

— Tu parlais bien d'attacher quelqu'un, tout à l'heure ?

2

Une demi-heure plus tard, enveloppée d'un peignoir rose en tissu-éponge, Nora descendait le grand escalier de la demeure de Connor. Même selon les critères exigeants des environs de Westchester, cette maison de style colonial – deux étages et plus de mille mètres carrés habitables – était impressionnante. À tous points de vue.

Chaque pièce y atteignait une sorte de perfection. S'y côtoyaient les tr...
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