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Conseillé par o n l a l u17 mars 2019
Un Connelly post #metoo
Renée Ballard. Il va falloir se mettre ce nouveau nom dans la tête. Le
mémoriser comme ceux de l’inspecteur Harry Bosch et de l’avocat Mickey Haller,
sortis plusieurs années avant de l’imagination de Michael Connelly. L’aîné
poussé doucement vers la retraite, le cadet moins tout terrain du fait de sa
spécialité (les affaires pourries) et son mode de fonctionnement (la voiture
comme bureau), cette jeune inspectrice du commissariat de Hollywood est
appelée à nous revenir souvent. Au fil de sa première apparition, l’auteur en
dévoile juste assez sur son passé, sa vie privée, son caractère, pour qu’elle
s’insère en douceur dans la trame policière. Comme avec ses deux héros mâles,
il donne la priorité à la vraisemblance de l’intrigue, à l’exactitude des
procédures, à la précision des rapports d’enquête. Indispensable car cette
trentenaire d’ascendance hawaïenne – peau mate, chevelure brune, addiction aux
sports aquatiques - mène en parallèle les deux affaires qu’on lui confie et
trouve aussi le temps de fouiner dans une troisième dont on veut l’écarter.
Bosseuse, intuitive, déterminée. Et forcément efficace. Sur cette fusillade
qui n’est pas ce dont elle a l’air – une boîte de nuit, quatre truands
abattus, des témoins fuyants comme des anguilles – elle boit un peu la tasse
en nageant dans les rivalités et pressions entre services, mais elle prend
très vite le bon courant. Pourtant, à la différence de Bosch ou Haller,
moines-soldats de la justice californienne, Ballard ne se révèle pas
uniquement dans le travail. Ce volet « pilote » de la série la laisse exister
sans son insigne et son flingue. Sur son paddle, auprès de son chien, parfois
de sa grand-mère. Et dormant sur la plage, sous sa tente ou dans son mini-van.
Pas d’adresse fixe, pas davantage d’attache sentimentale. Une vie sexuelle
réduite à son expression la plus hygiénique : un maître-nageur ou un collègue,
de bons coups en passant. Là où Harry Bosch le misanthrope lutte pour se
rapprocher de sa fille et entretenir le lien, Renée Ballard se révèle une
solitaire épanouie, une indépendante réfléchie. Ses longues séquences
d’isolement – longues dans la chronologie de l’histoire, pas dans la lecture –
installent la psychologie de cette fliquette post-MeToo, mal vue de ses chefs
pour avoir dénoncé celui d’entre eux qui la harcelait. Cette femme-là est bien
dans sa peau, bien dans son époque, et l’invitation de Michael Connelly à la
suivre ne se refuse pas. -
Conseillé par Caroline C.4 mars 2019
Super héroine !!
Nous avons suivi avec constance depuis des années, les enquêtes d’Harry Bosch. Aujourd’hui, Michael Connelly nous présente sa nouvelle héroïne, Renée Ballard, et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa vie n’est pas plus calme…
Obligée de faire avec un travail de quart de nuit dans un commissariat de Los Angeles, Renée partage son temps entre la pratique du paddle, sa grand-mère et sa chienne, en attendant mieux. Une nuit, elle se retrouve sur deux dossiers étranges, qu’elle décide de continuer à travailler sur ses heures de repos le jour.
Elle va se retrouver malgré elle, confrontée à son passé et à son ancien partenaire qui a joué un rôle important dans sa vie actuelle.
Entre vengeance, soif de vérité, et méthodes toujours aussi « border », elle attendra vraiment le jour avec impatience…. et nous, la suite de ses aventures !!!