Ce n'est rien, qu'un président qui nous fait perdre du temps
EAN13
9782234062986
Éditeur
Stock
Date de publication
Langue
français
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Ce n'est rien

qu'un président qui nous fait perdre du temps

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Et si Nicolas Sarkozy n’était qu’un Jacques Chirac en sueur ? À mi-mandat, on
cherche encore la grande réforme. Au-delà d’une parole effrénée empreinte de
volontarisme, on cherche encore la fameuse rupture, la modernité promise, la
gouvernance modeste et transparente annoncée. Que sont devenus les marqueurs
idéologiques du sarkozysme, le « travailler plus pour gagner plus »
(impraticable), « la discrimination positive » (abandonnée), la « laïcité
positive » (oubliée), la « réforme de la françafrique » (même pas essayée) ?
La plupart des réformes sont embourbées dans l’inévitable embouteillage
législatif. Pour aboutir finalement à des mesures le plus souvent vidées de
leur substance.
Le contraste entre une parole politique forte et des résultats squelettiques
risque de porter un coup sévère à la crédibilité du discours politique. En
fait de « retour du politique » revendiqué, nous avons un Président qui
consomme comme aucun autre les études d’opinions qu’il commande à grands frais
par le biais de ces nouveaux Mazarin que sont les sondeurs et les
publicitaires de son entourage. La concentration des pouvoirs à l’Élysée, le
manque de déontologie du pouvoir dans les nominations et quelques discours
provocateurs, pourtant souvent non suivis d’effet, ont permis aux
antisarkozystes pavloviens d’hurler à la menace contre la République ! Alain
Badiou peut se demander « de quoi Sarkozy est-il le nom », ses outrances
antisarkozystes apposent en réalité le sceau de la réforme à ce qui ne sont
finalement que de pâles copies des promesses de révolution du candidat
Sarkozy.
Sarkozy n’est ni le nom de la peste, ni celui de la barbarie… seulement celui
de Nicolas. Il ne représente pas un danger pour la République, comme tant de
commentateurs ou d’opposants aimeraient le croire, pour la simple et bonne
raison que Nicolas Sarkozy n’est qu’un Président banalement de droite, un
libéral pas convaincu, un pragmatique opportuniste dont le ton péremptoire n’a
d’égal que sa capacité au revirement.
Nicolas Sarkozy n’est donc que le dernier Président du xxe siècle.
Une perte de temps pour la modernisation si nécessaire à la vie politique
française.
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