En descendant les fleuves, Carnets de l'Extrême-Orient russe
EAN13
9782234072046
Éditeur
Stock
Date de publication
Langue
français
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En descendant les fleuves

Carnets de l'Extrême-Orient russe

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« Le voyage que nous avons effectué pendant l’été 2010 vers l’Extrême-Orient
de la Russie répondait à un vieux désir que nous avions l’un et l’autre.
Hormis l’attrait que nous éprouvions depuis longtemps pour cette région du
monde, à chacun de nous avaient été vantées la sauvagerie et la beauté des
paysages autour de l’immense fleuve Lena, qu’il était possible de descendre
depuis la ville de Iakoutsk jusqu’à son embouchure dans l’océan Glacial
Arctique, bien au nord du cercle polaire. Ce livre est la relation de ce
périple.
Il débute par l’arrivée à Iakoutsk, la plus grande ville au monde bâtie sur
permafrost, et dont les immeubles reposent sur pilotis. Puis la descente du
fleuve Lena, qu’aucun pont ne traverse, et dont le lit s’étend parfois sur des
dizaines de kilomètres. Les haltes dans des villages abandonnés du monde. Les
lectures sur le pont au soleil de minuit. Le débarquement dans l’incroyable
ville de Tiksi, sépulcrale, sinistrée, post-soviétique, sur les bords de
l’océan Glacial Arctique – Tiksi, interdite aux étrangers jusqu’à la fin de
l’URSS. Nos premiers pas dans la toundra. Le retour sur Iakoutsk dans un
coucou bringuebalant. Le départ vers Khabarovsk, bien plus au sud, sur le
fleuve Amour, juste en face de la Chine. Une journée à Birobidjan, première
république juive créée par Staline en 1929, où le yiddish est une des deux
langues officielles. Et enfin Vladivostok, au bord du Pacifique, à deux pas de
la Corée du Nord, de la Chine et du Japon, Vladivostok-la-grise, dont le nom
fait rêver, mais dont l’urbanisme chaotique et l’omniprésence des véhicules à
moteur masque parfois la beauté.
Que ce soit par la rudesse de leur approche ou par la réalité brute dont ils
témoignaient, ces lieux, tout sauf touristiques, ont été un moteur d’écriture
puissant. Très vite il nous est apparu essentiel de ne pas composer un livre à
deux voix, mais uniquement à deux mains : les textes ont été composés soit par
l’un, soit par l’autre, soit par les deux, avec dans ce cas insertion de
passages de l’un au milieu du texte de l’autre. Par ailleurs, la voix
narrative est toujours la même : un “je” qui recoupe parfois la réalité d’un
de nous, parfois celle des deux – un “je” muni de quatre jambes, quatre yeux
et quatre oreilles, une chambre d’écho démultipliée. »

Christian Garcin et Éric Faye
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