Le passage des éphémères
EAN13
9782246654896
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le passage des éphémères

Grasset

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« Et puis, les Mortels me font tellement pitié ! Leur vie est si courte et
leur ambition si grande que chacun aurait besoin de plusieurs siècles pour la
réaliser... Ils ont à peine le temps d'étudier une maigre partie du savoir
humain que déjà la retraite les guette, ils regardent la mort qui arrive, ils
écrivent leur testament et se nourrissent de médicaments. Moi, j'ai le temps.
» Qui n'a pas rêvé de l'immortalité ? Adèle Salazine, l'héroïne de ce roman
épistolaire de Jacqueline Harpman, a eu seize ans au seizième siècle. Ses
traits pâles et blonds n'ont jamais changé depuis. Prostituée (« je baisais
sans grossesse et buvais sans ivresse ») et infidèle, sautant d'un siècle à
l'autre, d'un continent à l'autre, se dissimulant parmi les mortels, étudiante
insatiable de tous les savoirs, parlant toutes les langues, la voici en 2001
réfugiée parmi une communauté d'astrophysiciens à l'Observatoire de Bruxelles.
Tout l'amuse. Surtout fouiller la correspondance électronique de ses
compagnons scientifiques que l'irrationnel effraie. Cependant, elle ne peut se
confier qu'à un autre immortel : seraient-ils à eux deux « le seul avenir de
l'homme » ? Mais comment rester discrète quand on se tranche la gorge et qu'on
cicatrise aussitôt ? Comment échapper à l'esprit étroit des hommes ? Comment
ne pas s'émouvoir de leurs jeux, leurs amours brèves, leurs peurs
sentimentales ? Faut-il mentir à cette femme vieillissante qu'on a vue il y a
bien longtemps, il y a trop longtemps... A la fois roman épistolaire, «
liaisons dangereuses » des Ephémères et des Immortels, fable contemporaine et
féminine, traité sur la vanité de notre résistance au temps, ce livre d'un
fantastique au quotidien nous fait voir drôlement nos propres vices, notre
horreur de vieillir, notre place si précaire sous les étoiles.
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