Quand la france disparait du monde
EAN13
9782246748199
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Quand la france disparait du monde

Grasset

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De de Gaulle à Sarkozy, les dirigeants français ont toujours rêvé d’une grande
politique étrangère. Mais avons-nous les moyens de notre puissance et de notre
influence ? Venant de parcourir plus d’une vingtaine de pays et ayant
rencontré 1300 personnes dans le cadre d’une mission officielle, Nicolas
Tenzer lance un cri d’alarme. Au-delà des gesticulations et des postures, la
France s’efface du monde. Incapable de structurer durablement des relations
intellectuelles en profondeur avec les principaux lieux de pensée mondiaux,
elle se marginalise sur la scène internationale des idées. Ne se donnant pas
les moyens de conquérir des marchés d’expertise de centaines de milliards
d’euros, elle voit son poids économique et son influence, notamment en matière
de normes techniques et juridiques, se réduire. Prompte à tenir de beaux
discours dans les enceintes internationales, elle ne parvient pas à nouer des
relations de travail avec les organisations internationales au-delà du verbe.
Chantant les louanges de la francophonie et de l’exception culturelle, elle
n’a pas les moyens de sa politique. Intendance déficiente, querelles
administratives subalternes, repliement sur soi, manque de leadership, il faut
regarder la réalité en face : la France n’a pas de stratégie internationale
digne de ce nom et, quand elle prétend en dessiner une, elle ne la traduit pas
en actes. Pendant ce temps, Britanniques, Allemands, Canadiens, Nordiques,
Espagnols et bien sûr Américains, de manière moins clinquante et plus
pragmatique, marquent des points. Cette sortie du jeu international est-elle
inéluctable ? Non, mais la fenêtre de tir est courte. Nous avons tout au plus
deux ou trois ans pour agir. Alors que nous avons des moyens humains de
qualité et des capacités intellectuelles reconnues, les élites politiques et
administratives seraient responsables devant l’histoire si elles préféraient
les apparences de la « grandeur » à la décision. Après avoir lu ce livre,
personne ne pourra plus dire : « Nous ne savions pas ».
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