Génération offensée, De la police de la culture à la police de la pensée
EAN13
9782246820192
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Génération offensée

De la police de la culture à la police de la pensée

Grasset

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«  C’est l’histoire de petits lynchages ordinaires, qui finissent par envahir
notre intimité, assigner nos identités, et censurer nos échanges
démocratiques.  Une peste de la sensibilité. Chaque jour, un groupe, une
minorité, un individu érigé en représentant d’une cause, exige, menace, et
fait plier.
Au Canada, des étudiants exigent la suppression d’un cours de yoga pour ne pas
risquer de «  s’approprier  » la culture indienne. Aux États-Unis, la chasse
aux sorcière traque les menus asiatiques dans les cantines et l’enseignement
des grandes œuvres classiques, jugées choquantes et normatives, de Flaubert à
Dostoïevski. Des étudiants s’offusquent à la moindre contradiction, qu’ils
considèrent comme des «  micros-agression  », au point d’exiger des «  safe
space  ». Où l’on apprend en réalité à fuir l’altérité et le débat.
Selon l’origine géographique ou sociale, selon le genre et la couleur de peau,
selon son histoire personnelle, la parole est confisquée. Une intimidation qui
va jusqu’à la suppression d’aides à la création et au renvoi de professeurs.
La France croyait résister à cette injonction, mais là aussi, des groupes
tentent d’interdire des expositions ou des pièces de théâtre… souvent
antiracistes  ! La police de la culture tourne à la police de la pensée.  Le
procès en «  offense  » s’est ainsi répandu de façon fulgurante. «
L’appropriation culturelle  » est le nouveau blasphème qui ne connaît qu’une
religion  : celle des «  origines  ».  »

C. F.

Sans jamais vouloir  revenir à l’ancien temps, Caroline Fourest trace ici une
voie authentiquement féministe et antiraciste, universaliste, qui permet de
distinguer le pillage de l’hommage culturel.
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