- EAN13
- 9782351593455
- Éditeur
- Presses de l’Ifpo
- Date de publication
- 10/04/2012
- Collection
- Contemporain publications
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Beyrouth et ses urbanistes
Une ville en plans (1946-1975)
Éric Verdeil
Presses de l’Ifpo
Contemporain publications
Cet ouvrage présente l’histoire de l’urbanisme de Beyrouth entre la période de
l’indépendance et le début de la guerre civile libanaise. Il met l’accent sur
l’ambitieuse présidence réformiste de Fouad Chéhab, moment fondateur de la
construction de l’État au Liban, souvent invoquée, admirée, regrettée, parfois
aussi décriée pour ses échecs et ses ambitions déçues, notamment dans le
domaine social et urbanistique. Cette période mérite d’être analysée pour
elle-même plutôt que comme un âge d’or, une parenthèse ou la cause des
malheurs qui l’ont suivi. L’urbanisme fut une des utopies de l’époque. Ce
livre s’efforce de restituer l’originalité de cette période dans un cadre plus
large, celui de l’urbanisme dans les pays arabes accédant à l’indépendance. Il
insiste sur la dimension politique des projets urbains et sur leur
contribution à la construction d’un État moderne, garant du développement. Ces
plans firent face à l’opposition de forces sociales multiples, allant des
habitants mal logés aux spéculateurs fonciers. Il en résulta de nombreux
renoncements : Beyrouth est largement restée, à cette époque, une ville en
plans. Une place privilégiée est accordée aux professionnels de l’urbanisme,
architectes et ingénieurs, qui se reconnurent et s’investirent dans ce projet
mais l’infléchirent aussi par leurs conceptions modernistes et élitistes. Face
aux experts français, comme le Père Lebret ou Michel Écochard, les
professionnels libanais s’imposèrent dans les administrations et les conseils
et prirent en charge la conception des plans et leur réalisation. Ils
construisirent un imaginaire aménageur qui perdura par delà le temps de la
guerre pour hanter les projets et contre-projets de la reconstruction.
l’indépendance et le début de la guerre civile libanaise. Il met l’accent sur
l’ambitieuse présidence réformiste de Fouad Chéhab, moment fondateur de la
construction de l’État au Liban, souvent invoquée, admirée, regrettée, parfois
aussi décriée pour ses échecs et ses ambitions déçues, notamment dans le
domaine social et urbanistique. Cette période mérite d’être analysée pour
elle-même plutôt que comme un âge d’or, une parenthèse ou la cause des
malheurs qui l’ont suivi. L’urbanisme fut une des utopies de l’époque. Ce
livre s’efforce de restituer l’originalité de cette période dans un cadre plus
large, celui de l’urbanisme dans les pays arabes accédant à l’indépendance. Il
insiste sur la dimension politique des projets urbains et sur leur
contribution à la construction d’un État moderne, garant du développement. Ces
plans firent face à l’opposition de forces sociales multiples, allant des
habitants mal logés aux spéculateurs fonciers. Il en résulta de nombreux
renoncements : Beyrouth est largement restée, à cette époque, une ville en
plans. Une place privilégiée est accordée aux professionnels de l’urbanisme,
architectes et ingénieurs, qui se reconnurent et s’investirent dans ce projet
mais l’infléchirent aussi par leurs conceptions modernistes et élitistes. Face
aux experts français, comme le Père Lebret ou Michel Écochard, les
professionnels libanais s’imposèrent dans les administrations et les conseils
et prirent en charge la conception des plans et leur réalisation. Ils
construisirent un imaginaire aménageur qui perdura par delà le temps de la
guerre pour hanter les projets et contre-projets de la reconstruction.
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