La sablière
EAN13
9782366821475
Éditeur
Éditions Gunten
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La sablière

Éditions Gunten

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Un jeune homme, inconnu, blotti dans la cabine du Berliet est arraché d’un
mauvais sommeil par Manu qui le découvre là un beau matin en prenant son
travail. Il s’appelle Idriz, il a fui le Kosovo en guerre, il est seul, égaré
et démuni. Le camion dans lequel il a trouvé refuge appartient à Charlot,
vieux et fatigué propriétaire de la sablière qu’il avait renoncé à faire
tourner jusqu’à l’arrivée de Manu qui leur a redonné vie à tous les deux...A
tous les trois si l’on compte bien...Charlot, Manu et la sablière. Puis, après
plusieurs jours de luttes...A tous les quatre ! Malgré le temps qui passe,
inexorable pour Charlot, rude pour manu, la sablière se voit devenir symbole
de renaissance, d’espoir et inspire à Yves Turbergue, le titre de son nouveau
roman. Yves n’a jamais envie de parler de tout, comme il l’écrit, pourtant il
parle d’amour qu’il transcende, d’amitié qu’il vénère, de justice...sans
commentaires, de destins perdus qu’il veut récupérables, de mauvais plis qu’il
veut repasser et de la mort, aussi, bien entendu, qu’il croit
apprivoiser...car il y a un ton Turbergue, des mots, des phrases Turbergue,
des ponctuations ou pas, Turbergue mais surtout un cœur, une tendresse, une
rudesse Turbergue , que la nostalgie effleure et teinte Artisan réservé plus
qu’artiste volubile Turbergue maçonne les mots comme du mortier plus que ne
les étale afin de ne pas dévier de sa recherche de la vérité et de la
solidarité. Mais ne pas se méprendre, avec Yves Turbergue, la poésie se mêle
de tout, du plus sentimental au plus tragique sans oublier trois petites notes
de musique...Pas de chantier sans chansons, pas de nuit sans harmonica.

EXTRAIT :

« Le ciel craque d’étoiles. Dans la nuit tiède, une odeur d’herbe humide monte
des talus. Ça sent bon l’été dans la mesure où on a envie de coller une odeur
à l’été. Vaguement malaise, Manu se traîne vers le campement-logis de son
père. Il se collerait des baffes. Tout à l’heure à nouveau, il n’a pas osé
aborder la gamine qui hante ses nuits et ses journées depuis le jour où pour
la première fois il l’a vue danser. Quoique danser... Disons qu’elle se
tortille du mieux qu’elle le peut sur le plancher surélevé d’une loterie
cabane de foire. Un décor qui se prétend théâtre ambulant. Une scène, si l’on
n’a pas peur des mots. Pauvre gamine risée de tout un parterre de cons, faite
pour danser comme lui pour prendre la soutane. Amoureux oui amoureux non, il
se demande. Toujours est-il qu’il la poursuit de samedi en samedi, de ville en
village depuis qu’a commencé la saison des fêtes foraines sur le secteur. Il
voudrait... il faudrait... il pourrait... Il n’ose pas. »

*[30 octobre]: selon le calendrier julien
*[28 janvier]: selon le calendrier julien
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