L'Âme au diable
EAN13
9782381400228
Éditeur
Viviane Hamy
Date de publication
Collection
Domaine français- Les contemporains
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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L'Âme au diable

Viviane Hamy

Domaine français- Les contemporains

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Hansi je la connais, elle est gentille. C’est ma grand-tante. Elle est toute
petite, un peu ronde avec les cheveux gris. Il y a toujours chez elle des
petits roulés au pavot et elle m’en offre un chaque fois qu’on va la voir. Il
paraît qu’elle a été emprisonnée et torturée par les Allemands pendant la
guerre et que c’est pour ça qu’elle boite encore aujourd’hui. Ils lui ont tapé
très fort sur la plante des pieds, pendant des jours et des nuits, parce
qu’elle leur cachait un secret. Elle n’a jamais rien dit et même Eichmann l’a
trouvée très courageuse. Si L’Âme au diable met en scène des personnages qui
symbolisent la vie dans toute ce qu’elle a de tragique et d’effroyable,
d’insolite et de merveilleux ; cette saga familiale foisonnante, à la manière
d’un conte yiddish, a aussi pour fil rouge l’affaire Kasztner, du nom de celui
qui parvint à sauver 1684 juifs quand les déportations commencèrent en 1944 en
Hongrie et qui fut condamné plus tard en Israël pour l’avoir fait. D’anecdotes
en faits marquants l’Histoire, le narrateur remonte le temps en déroulant les
vies de ceux qui l’ont précédé. On y croise notamment l’exubérante Csillu,
mère du narrateur et rescapée de Bergen-Belsen, qui, sur son lit de mort, en
réponse à un infirmer polonais, lui dit qu’elle a de très bons amis qui ont
bien connu la Pologne et notamment Auschwitz. On fait la connaissance de
Tamàs, le cousin à la mode de Kolozsvar, éternel optimiste devant
l’inéluctable. Il est aussi question d’Agi, une jeune femme qui tient un
journal en attendant d’être déportée, et qui veut connaître l’amour parce
qu’Ivan lui plaît bien et que c’est sans doute [sa] dernière chance de le
faire avant de mourir. Mais aussi Medhi Wallenstein, la meilleure amie de la
mère du narrateur, Csillu, qui l’inscrivit en hâte sur la liste des passagers
du train Kasztner à la barbe des gardes Allemands… À la lumière des tragédies
intimes et familiales dont il est l’héritier, le narrateur apporte un autre
éclairage sur le passé et œuvre ainsi à la réhabilitation de Reszö Kasztner,
accusé d’avoir vendu son âme au diable pour avoir négocié avec Eichmann et
ainsi sauvé de nombreuses vies de l’horreur nazie. Arrivé en France à l’âge de
7 ans, Yoram Leker est né à Tel-Aviv en 1960 d’un père autrichien ayant fui
l’Anschluss et d’une mère déportée à Bergen-Belsen, comptant parmi les
passagers du « train Kasztner ». Avocat au Barreau de Paris, spécialiste en
droit de la propriété intellectuelle et assistant à la Cour Pénale
Internationale, Yoram Leker est aussi l’auteur aux Belles Lettres de trois
ouvrages humoristiques, dont Fuyez le guide qui lui a valu la qualification «
d’héritier putatif de Pierre Desproges ». L’Âme au diable, inspiré de faits
historiques réels, est son premier roman.
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