- EAN13
- 9782702146507
- Éditeur
- Calmann-Lévy
- Date de publication
- 31/08/2005
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Calmann-Lévy 12,70
"Deux kilos de pommes vertes, une botte de poireaux, cinq tomates bien fermes,
un pied de basilic, trois kiwis, quelques pommes de terre, des oranges, de
l'ail, des oignons blancs, deux barquettes de framboises et une de groseilles
et puis un ananas, un gros. Au moment de payer, tu as bien entendu, c'était
cent cinquante francs qu'il eût fallu marquer, oui, bien sûr, tu avais bien
compris et tu allais le faire, poser le sac ici, prendre ton chéquier, ouvrir
le carnet, prendre le stylo aussi, t'appuyer au comptoir, inscrire le 1, le...
le 5 ne vient pas, tu ne peux pas, ta main n'avance plus, elle ne veut rien
savoir. Tout se brouille, c'est le monde qui s'en va, se retire et te laisse.
C'est fini, tu es seule."
Une femme rend visite à sa mère, qui souffre des séquelles d'un accident
cérébral, dans une maison de retraite à Marseille. Elle tente de percer le mur
qui enferme sa mère dans ses manies obsessionnelles, pour retrouver la femme
rayonnante qu’elle fut. Peine perdue. Entre colère et résignation, tendresse
et exaspération, mauvaise conscience et souvenirs déchirants, entre rire et
larmes, la narratrice relate ces quelques heures passées avec cette drôle de
mère. Une écriture frémissante et sans concessions ; l'aveu publique, lucide,
quelquefois cruel, d'un difficile et sombre amour.
un pied de basilic, trois kiwis, quelques pommes de terre, des oranges, de
l'ail, des oignons blancs, deux barquettes de framboises et une de groseilles
et puis un ananas, un gros. Au moment de payer, tu as bien entendu, c'était
cent cinquante francs qu'il eût fallu marquer, oui, bien sûr, tu avais bien
compris et tu allais le faire, poser le sac ici, prendre ton chéquier, ouvrir
le carnet, prendre le stylo aussi, t'appuyer au comptoir, inscrire le 1, le...
le 5 ne vient pas, tu ne peux pas, ta main n'avance plus, elle ne veut rien
savoir. Tout se brouille, c'est le monde qui s'en va, se retire et te laisse.
C'est fini, tu es seule."
Une femme rend visite à sa mère, qui souffre des séquelles d'un accident
cérébral, dans une maison de retraite à Marseille. Elle tente de percer le mur
qui enferme sa mère dans ses manies obsessionnelles, pour retrouver la femme
rayonnante qu’elle fut. Peine perdue. Entre colère et résignation, tendresse
et exaspération, mauvaise conscience et souvenirs déchirants, entre rire et
larmes, la narratrice relate ces quelques heures passées avec cette drôle de
mère. Une écriture frémissante et sans concessions ; l'aveu publique, lucide,
quelquefois cruel, d'un difficile et sombre amour.
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