- EAN13
- 9782702147450
- Éditeur
- Calmann-Lévy
- Date de publication
- 05/04/2006
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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-
Papier - Calmann-Lévy 24,20
En 1994, au lendemain du génocide perpétré au Rwanda, l'ONU décide d'en
poursuivre et d'en juger les principaux auteurs. Elle crée le Tribunal pénal
international pour le Rwanda, établi à Arusha, en Tanzanie. Sur les pas du
tribunal pour l'ex-Yougoslavie, il suscite d'énormes espoirs. On parle d'un
nouveau Nuremberg.
Le début des procès est laborieux. Puis, sous l'impulsion de Louise Arbour,
de spectaculaires arrestations ont lieu et les premiers aveux des génocidaires
tombent. L'objectif du procureur canadien est de resserrer les poursuites
autour des plus importants responsables du génocide - dans le droit fil de ce
qui avait été réalisé à Nuremberg. Mais le grand projet s'enlise dans la
procédure, tandis que la politique prend le pas sur le droit, au prix d'un
double renoncement. Il n'y aura pas d'enquête sur l'attentat contre l'avion du
président rwandais, événement déclencheur du génocide. Il n'y aura aucune mise
en accusation pour les crimes commis par ceux qui sont sortis vainqueurs de la
guerre civile. Ainsi, les deux dossiers les plus politiquement sensibles sont
écartés.
Après dix années d'existence, le tribunal d'Arusha, né d'un acte de
contrition, démontre qu'il peut y avoir une justice plus partiale et moins
courageuse que celle des vainqueurs.
Thierry Cruvellier, observateur assidu et minutieux de ces procès, en fait
le récit, édifiant et implacable, en s'affranchissant des passions qui
entourent cette page noire de l'histoire de l'humanité. À la lecture de ce
livre, qui restitue l'exceptionnelle confrontation avec leurs juges d'hommes
accusés du « crime des crimes », on ne peut douter un instant qu'il soit
nécessaire de persévérer dans la poursuite et le jugement des auteurs de
crimes contre l'humanité, où qu'ils se trouvent. Mais pour ce faire, il faudra
tirer les leçons d'Arusha.
poursuivre et d'en juger les principaux auteurs. Elle crée le Tribunal pénal
international pour le Rwanda, établi à Arusha, en Tanzanie. Sur les pas du
tribunal pour l'ex-Yougoslavie, il suscite d'énormes espoirs. On parle d'un
nouveau Nuremberg.
Le début des procès est laborieux. Puis, sous l'impulsion de Louise Arbour,
de spectaculaires arrestations ont lieu et les premiers aveux des génocidaires
tombent. L'objectif du procureur canadien est de resserrer les poursuites
autour des plus importants responsables du génocide - dans le droit fil de ce
qui avait été réalisé à Nuremberg. Mais le grand projet s'enlise dans la
procédure, tandis que la politique prend le pas sur le droit, au prix d'un
double renoncement. Il n'y aura pas d'enquête sur l'attentat contre l'avion du
président rwandais, événement déclencheur du génocide. Il n'y aura aucune mise
en accusation pour les crimes commis par ceux qui sont sortis vainqueurs de la
guerre civile. Ainsi, les deux dossiers les plus politiquement sensibles sont
écartés.
Après dix années d'existence, le tribunal d'Arusha, né d'un acte de
contrition, démontre qu'il peut y avoir une justice plus partiale et moins
courageuse que celle des vainqueurs.
Thierry Cruvellier, observateur assidu et minutieux de ces procès, en fait
le récit, édifiant et implacable, en s'affranchissant des passions qui
entourent cette page noire de l'histoire de l'humanité. À la lecture de ce
livre, qui restitue l'exceptionnelle confrontation avec leurs juges d'hommes
accusés du « crime des crimes », on ne peut douter un instant qu'il soit
nécessaire de persévérer dans la poursuite et le jugement des auteurs de
crimes contre l'humanité, où qu'ils se trouvent. Mais pour ce faire, il faudra
tirer les leçons d'Arusha.
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