EAN13
9782953689044
ISBN
978-2-9536890-4-4
Éditeur
CHARCOT
Date de publication
Nombre de pages
136
Dimensions
20,5 x 14,5 x 0,8 cm
Poids
275 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Trésor de guerre

De

Préface de

Charcot

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Le récit de Virginie Jouany est remarquablement servi par une écriture toute de musicalité. Elle nous livre le tableau de ces terribles années qu’elle a vécues sur une mélodie cantabile, douce, insistante, dont les notes continuent à nous poursuivre bien après la lecture. Pas de gravité, les notes sont légères parfois, et c’est vers un magnifique message d’espoir et de vie que sa mélodie nous conduit, l’air de rien.De ce Trésor de guerre, je veux retenir ce qui en constitue, selon moi, la clé : l’énigme. L’énigme de la cause, d’abord, qui va pousser la narratrice à vouloir, à tout prix, comprendre, et la maintenir dans l’ombre de la non-acceptation d’une vérité trop cruelle. Puis vient le désir de sortir de l’ombre, de renoncer à comprendre. L’énigme est toujours là, mais posée autrement : non plus celle de la cause, mais celle de la différence, avec sa réponse : faire face au jour le jour, l’air de rien. Entre ombre et lumière.L’acceptation, c’est finalement d’Ariane elle-même qu’elle va venir, et d’une équipe soignante – enfin – compétente dans ce désert médical. C’est Ariane, et elle seule, qui détient la clé de l’énigme, au fil de ses progrès, de son ouverture au monde, de l’ouverture de son petit poing droit. Le fil d’Ariane… et la lumière, la vie, enfin.Et c’est en suivant ce fil que peu à peu va se libérer la parole : au karaoké géant – le jeu s’appelle “N’oubliez pas votre langue” – rêvé par la narratrice, épisode capital du récit, vient répondre ce Trésor de guerre, celui dont Virginie Jouany dit elle-même “Maintenant que j’abandonne l’idée de tout comprendre, j’ai ouvert les vannes de la parole” (Epilogue).A l’image de ce karaoké géant, le jeu est le parti-pris narratif choisi par Virginie Jouany. Le lecteur est plongé dans un vaste jeu de société, une sorte de Cluedo à l’échelle d’un village et de ses environs, mais à la différence qu’il ne s’agit pas d’un meurtre à élucider, mais d’un labyrinthe dont il faut trouver l’issue, où la narratrice gomme tous les repères : géographiques, temporels, avec beaucoup d’humour parfois, notamment dans le nom dont elle affuble ses personnages. Le jeu ne s’arrête qu’une fois levé le rideau rouge qui sépare l’espace familial du commerce et du monde extérieur au drame qui s’y noue, signant la réconciliation entre l’intérieur et l’extérieur, là encore le passage à la lumière, le dénouement.Christine Bonnefond, responsable éditoriale des Editions des Papillons de Charcot.
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