Lara C.

Lectrice compulsive avec toujours trois ou quatre livres sous la main, voire cinq ou six et peut-être même plus.
Je ne cache pas mon inclinaison pour la littérature américaine, la littérature japonaise, les romans noirs ou à l'inverse complètement décalés.
Plus largement j'ai une affection toute particulière pour les histoires rugueuses mais à la plume déliée.

Rumaan Alam

Seuil

21,00
Conseillé par (Libraire)
1 août 2022

This is the end...?

[PARUTION LE 19 AOÛT 2022 / RENTREE LITTERAIRE]

Organique, animal, bestial même pourrait-on dire, "Le monde après nous" est pourtant un roman intrinsèquement écologique qui place deux couples enfermés dans un huis-clos face à une certaine absurdité du (de leur) monde.

De là, des situations qui confinent - presque - au grotesque, des personnages qui semblent complètement à côté d'eux-mêmes et une impression de malaise qui s'empare du lecteur. Oscillant - sans jamais y basculer - vers le roman apocalyptique, Rumaan Alam propose une réflexion autour d'un thème "Et si tout basculait ?".

Une lecture inconfortable dans ce sens qu'elle nous sort de notre zone de confort en nous confrontant à ce qui pourrait arriver...Par certains moments, proprement terrifiant.

Conseillé par (Libraire)
1 août 2022

Envole-moi

À travers son titre seul, "L'hôtel de verre", Emily St John Mandel me transportait déjà vers un autre rivage.

Roman-puzzle qui entraîne le lecteur sur trois décennies sans jamais le perdre malgré le nombre de personnages, "L'hôtel de verre" est mené avec virtuosité et porté par une atmosphère éthérée voire fantomatique qui confine tant à la mélancolie qu'à une certaine poésie. La phrase seule "Et si vous avaliez du verre brisé ?" qui jalonne le récit témoigne de l'atmosphère qui sous-tendra ce roman inspiré de l'affaire Madoff.

Des plus riches aux plus démunis, de la banalité du quotidien à l'indécence du luxe, d'un petit village perdu de l'île de Vancouver à Dubaï et New-York, Emily St John Mandel offre une vision panoramique à travers ce roman moins noir.

Conseillé par (Libraire)
1 août 2022

Mon truc en plumes

[PARUTION LE 18 AOÛT / RENTREE LITTERAIRE]

Dès l'ouverture de son premier roman, Nicolas Garma-Berman me mettait dans de bonnes dispositions : il faut savoir que j'ai un faible particulier pour les personnages un peu fantasques et dans leur monde, même si celui-ci est peint de gris, comme celui d'Eva.

Ajoutez à cela une plume (!) légère, qui loin de peindre le monde en gris lui donne au contraire bien des couleurs et des nuances, incarnées par chacun des personnages secondaires de ce roman, dans lequel nous sommes irrémédiablement embarqués.

"La fille aux plumes de poussière" fait penser à ces bonbons acidulés, qu'on aime laisser rouler sous la langue pour mieux les savourer : piochez-en un et rejoignez Eva le temps d'un battement de vie.

24,00
Conseillé par (Libraire)
1 août 2022

Japanese psycho

A travers "La leçon du mal" Yusuke Kishi offre le pendant japonais du roman culte "American psycho".

Allant crescendo au fil de la lecture dans l'hémoglobine et l'ultra-violence, "La leçon du mal", avant même d'être un roman gore, est une leçon cynique sur certains travers de la société japonaise.

Conseillé par (Libraire)
1 août 2022

Alors on danse...

"L'homme qui danse" est la vision stroboscopique de la vie d'un homme, Arthur, qui s'enivre de danse sur la piste de la Plage dans l'espoir - vain - de tromper sa solitude à travers ces bains de foule dans lesquels il s'immerge pratiquement chaque jour depuis des décennies.

De Victor Jestin, j'aime particulièrement la plume ciselée avec laquelle il raconte Arthur, son désert affectif et amical, sa soif d'aimer et de trouver sa place. Arthur à un petit je-ne-sais-quoi qui me l'a rendu très attachant et en fermant la dernière page du roman, on ne peut qu'espérer que tout ira bien pour lui.

Si je lui ai préféré "La chaleur", son précédent roman, "L'homme qui danse" confirme toutefois le talent de romancier de Victor Jestin. D'une rentrée littéraire, l'autre : un auteur à suivre de près.