" ...en ce temps-là on était des loups et les loups étaient des hommes ça ne faisait pas de différence on était le monde". Du fin fond de la montagne l'homme et le fils se lient, malgré eux, malgré la nature âpre brute violente et belle aussi. Un léger souffle de Walden, de Cormac McCarty, et l'Odyssée commence, vers le lac, à dos des gros, Dark et Ball. Vers le territoire sauvage qui survit en chacun d'entre nous... Magnifique !

Un homme, une femme et des vacances romaines. Un rencontre impromptue et, entre eux, un plateau sur lequel plane l'ombre tutélaire de Zweig. Et sous le plateau, d'autres joueurs et d'autres vies, strates archéologiques de l'Histoire dans ce qu'elle a de plus sombre. Sensible et poétique, la Partie italienne peut débuter...

Pour Charles Sénard, la pensée des épicuriens est préférable à celle des stoïciens pour répondre à la question « comment être heureux ? ». Car il s’agit non seulement d’endurer au mieux les difficultés de la vie, mais aussi de préserver notre capacité à jouir pleinement de l’existence et de ses plaisirs. Amateur de poésie et latiniste, Sénard nous invite à redécouvrir l’œuvre d’Épicure et surtout les auteurs qui s'inscrivent dans la tradition épicurienne d’Horace à Lucrèce, de Virgile à Diogène en passant par Montaigne et Baudelaire. Laissez vous porter par Horace par exemple, et "Que l'âme, heureuse dans le présent, répugne à s'inquiéter de ce qui vient ensuite et qu'elle adoucisse d'un sourire tranquille les évènements amers : rien n'est en tout point heureux".

Cachée au milieu de la forêt, Bert la narratrice, son frère Willet et leur petite sœur Pansy ont été prévenus : nul ne doit s'approcher de la carrière maudite et de ses eaux profondes. Les esprits tourmentés d’esclaves, de prêcheurs, d’assassins ou de monstres hantent ses abysses. Bravant l'interdit, ils s'y baignent régulièrement, dans cet été horriblement chaud et étouffant. Jusqu'au jour où, la disparition brutale et mystérieuse de Pansy fait voler en éclat la vie de Bert et Willet. De ce roman sombre et envoûtant, émergent des réminiscences de Faulkner pour l'ambiance et de Lehane pour l'intrigue. Inoubliable.

Gaëlle Josse, c'est avant tout un style, une écriture. On attend un nouveau récit de Gaëlle Josse, comme on attend la lettre d'une amie. Et comme d'habitude, les personnages de cette "Nuit des Pères" entrent immédiatement en écho avec nos vécus, nos parcours et c'est ce qui fait la force de ce nouveau roman. Fragilisés, fissurés, brisés par la vie, Isabelle, Olivier son frère et leur père sont nos "intimes" sœur, frère, père... et à la fin de leur histoire, comme eux, nous ne sommes plus tout à fait les mêmes...